Jeanne Pâris

la voix
lyrique
rire déployé, faire vibrer les cordes
entrainer le muscle vocal

des instruments
des salles avec un siècle de retard
les déconnexions par moments

ok faut monter ses projets seul

essayer horizontalité, transdisciplinarité
canette pour cotte de mailles, ça fait du bien de jouer avec les mains
amener la pédale d’effet dans le moyen âge
polyphonies de compositrices, 40 voix, formule math
pleurer pour ça

éviter l’admin
éviter l’institution
éviter l’étendu du linge à sécher
éviter les philosophes toxic boi
éviter l’autorité

pondre des oeufs pour
faire collectivité, faire famille, de coeur,
pleurer,
des playlists nostalgiques, se repérer en sonar de chauves-souris
lyriques et gothiques

prendre de la distance
prendre des distances, essayer, expérimenter, jouer, varier
imaginer
la voix, l’identité de genre, l’identité en générale, les voix queer, les voix en
transitions, les voix multiples
produire puissamment des questionnements sur la voix,
rechercher, rechercher, rechercher,

trouver l’info à un endroit qu’on ne connaissait pas

à bas la binarité

Jeanne Pâris est unex violoniste et chanteureusex formée au chant lyrique à l'HEMU de Lausanne après une Licence en Littérature anglaise à l’Université de Lille 3. Sa recherche s'intéresse à la voix comme réceptacle des héritages culturels, linguistiques et musicaux, ainsi que comme lieu de transition – sociale, de genre – dans une approche mêlant acoustique, sociologie et pratique musicale. Puisant son inspiration dans la réappropriation de ses études classiques ainsi que dans les chants traditionnels de sa famille de sang (franco-polonaise) et de cœur (dans la communauté queer), iel travaille à créer de nouvelles traditions. Avec son duo Baix, iel offre une relecture queer du répertoire classique du moyen-âge à aujourd’hui pour chant et basse électrique, présenté entre autres au Festival de la Cité. Iel élargit également sa pratique à l’improvisation, la performance, et l’écriture poétique. En parallèle, iel développe avec la Compagnie 642 le projet Sorelle, visant à mettre en lumière les compositrices de la Renaissance Barbara Strozzi et Maddalena Casulena, ainsi que la peintresse Artemisia Gentileschi.