BIO
Avant, Karine danse et chasse les cigales du Sud. Elle fait des paris superstitieux avec la vie et cherche les pointes rouges dans le noir. Elle joue à être sorcière et rit très fort dans la rue. Elle explore les pouvoirs de son corps et regarde avec des grands yeux le chaos qui sort de son ventre n’importe comment. Elle danse le jour et coule de la mousse le soir. Elle danse le jour et danse la nuit, apprend les mots Tératome et Hipolythé, puis les oublie.
Maintenant, Karine poursuit une fontaine qui existe mais qu’elle ne voit pas, celle à l’eau puissante et alignée, à l’eau qui nuance le tendre et le dégueulasse, qui bouge comme la reine des amazones, qui dit présence, sagesse, utopie.
Après, Karine n’aura plus la boule dans la gorge, elle ne verra plus le verre à moitié vide, parce qu’elle l’aura rempli de sa voix et le regardera déborder sous le chant de ses gestes.
Karine Dahouindji est danseuse, performeuse et chorégraphe. Elle se forme au Conservatoire de Nîmes et au CNDC d’Angers avant de rejoindre le Bachelor en Danse Contemporaine de la Manufacture dont elle sort diplomée en 2018. Elle participe à la création du collectif OUINCH OUINCH (avec notamment Marius Barthaux, AA 18-19), avec lequel elle créée deux pièces, Moleculetrio et Happy Hype, selectionnée pour Swiss Dance Days 2022. Elle cherche actuellement à définir sa place d’artiste, à comprendre les enjeux de la création seule ou à plusieurs, et aimerait comprendre si sa vie se déroule vraiment sur la même planète que celle des personnes qui l’entourent. Elle collabore régulièrement avec des artistes comme Nicole Seiler, Yasmine Hugonnet, Natasza Gerlach ou Maëlle Gross.
